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Allergie aux animaux: pas de chien pour Levi?
Il ne fait aucun doute, hélas, que les animaux sont un des déclencheurs les plus fréquents des allergies dans les espaces intérieurs. Pas étonnant donc que de nombreuses personnes se demandent si elles peuvent détenir un animal et, si oui, lequel. Huit questions et réponses.
Chiens, chats et hamster: quels sont les animaux déclencheurs d’allergie?
Les chats, les chiens, les chevaux et les rongeurs sont en tête de liste des déclencheurs d’allergie les plus fréquents en Suisse. Les chats surtout entraînent souvent des réactions allergiques; la raison est encore inconnue à ce jour.
Y a-t-il des races qui sont mieux tolérées?
Les personnes allergiques peuvent détenir presque sans problèmes tous les animaux sans fourrure. Mais ceux-ci exigent des connaissances spécifiques pour une détention respectueuse du bien-être des animaux. Chez nos amis velus, la charge en allergènes varie selon la race, le sexe et parfois même selon l’individu. Les réactions allergiques aux chats sont ainsi plus fréquentes que celles aux chiens et les chiens à poil court libèrent plus d’allergènes que ceux à poil long. En outre, les chiens et les chevaux produisent différents allergènes, contrairement aux chats. Il se peut donc que les personnes concernées supportent mieux certaines races. Nous n’avons actuellement aucune preuve qu’une race de chien, de chat ou de cheval donnée puisse être recommandée comme étant sans allergène.
Puis-je découvrir a priori si mon enfant est allergique aux animaux?
Oui et non. L’affaire est claire si l’enfant réagit directement par des éternuements et des yeux rouges après avoir câliné le chat du voisin. Mais cela devient plus difficile s’il ne montre pas de réaction, car on ne peut pas prédire si l’enfant ne développera pas quand même d’allergie à l’animal ou à d’autres types d’animaux et races après quatre ou cinq mois.
À quoi est-ce que je peux remarquer que mon enfant est allergique?
Les réactions typiques d’une allergie aux animaux sont des yeux rougis qui démangent, un nez bouché ou qui coule et des crises d’éternuement. Ces troubles apparaissent généralement quelques minutes après le contact. Mais attention: le rhume est aussi un symptôme typique d’un refroidissement: une allergie aux animaux peut donc rester longtemps inaperçue. Si les parents ont l’impression que l’enfant est perpétuellement enrhumé, ils devraient le faire examiner sur une allergie.
Un «petit» rhume à cause du chat, ce n’est quand même pas si grave, non?
Un nez qui coule tout le temps doit absolument être traité, car le rhume allergique pourrait sinon évoluer en asthme allergique. Cette évolution appelée «changement d’étage» intervient chez 30 % au moins des personnes concernées.
Comment est-ce qu’une allergie aux animaux est diagnostiquée?
Si vous soupçonnez que votre enfant réagit allergiquement à un animal, vous devez le faire clarifier par votre médecin. Le diagnostic exige une anamnèse détaillée et un test cutané et/ou une analyse sanguine. Différentes solutions d’allergènes sont introduites dans la peau pour le test cutané (prick-test). L’allergie est confirmée lorsqu’elle montre un rougissement plus étendu voire des papules pruriteuses. Le sang est alors analysé sur les anticorps correspondants.
Comment traiter une allergie aux animaux?
La situation devient difficile lorsque l’enfant – ou un autre membre de la famille – est soudainement allergique à l’animal. Car la mesure la plus efficace est d’éviter le contact avec le déclencheur. Cela veut donc dire: se laver les mains après les câlins et faire de la chambre à coucher une zone interdite pour l’animal. Ces autres mesures sont également utiles: housses lavables pour les meubles capitonnés, nettoyer les vêtements avec un rouleau pour vêtements, enlever les tapis et les «nids à poussières», aspirer régulièrement avec un appareil équipé d’un filtre HEPA, nettoyer régulièrement les sols à l’eau et utiliser un purificateur d’air.
Et si les troubles ne s’améliorent pas?
Si éviter l’animal n’est pas possible, la personne concernée doit généralement suivre un traitement médicamenteux avec des antihistaminiques et éventuellement de la cortisone et un spray chez les personnes asthmatiques. Si les troubles persistent néanmoins, il faut placer l’animal ailleurs: une décision vraiment dure à prendre.