Archive

Bon à savoir sur les allergies, les intolérances, l'eczéma atopique, l'asthme et la recherche: restez au courant avec nos News.

24.03.2022

Nouveau test d'allergie – sur des cellules plutôt que sur le bras

Toute personne souffrant d'une allergie se rend chez son médecin ou son allergologue pour effectuer un test cutané afin de déterminer à quoi elle réagit. Ce prick-test est plutôt désagréable et coûteux. Des chercheurs et chercheuses de Berne viennent de mettre au point un nouveau test, réalisé sur des mastocytes issus d'une culture de cellules in vitro.

Pour traiter correctement une allergie, il est important de savoir à quelle substance précise le corps réagit de manière allergique. Dans le cadre du diagnostic, on utilise souvent un test cutané – également appelé prick-test. Celui-ci est plutôt compliqué et désagréable: des solutions contenant différents déclencheurs d'allergie – pollen, acariens, allergènes d'animaux – sont déposées sur la peau de l'avant-bras et piquées avec une fine aiguille afin que l'allergène entre en contact avec les cellules de la peau. Si l'on est allergique à une substance, le système immunitaire produit des anticorps IgE contre l'élément déclencheur, qui se fixent ensuite sur les mastocytes. Ces derniers libèrent alors des substances inflammatoires telles que l'histamine, ce qui provoque un léger gonflement des tissus et des démangeaisons.

Mastocytes de la boîte de Pétri

Des chercheurs de l'Université de Berne et de l'Hôpital de l'Île, hôpital universitaire de Berne, ont désormais mis au point un test d'un genre nouveau qui simplifie tout, comme l’explique un communiqué de presse. Ils ont développé une culture cellulaire in vitro à partir de laquelle il est possible de générer des mastocytes matures à l'aide d'astuces de biologie moléculaire. Cela signifie qu'au lieu d'être effectué sur l'avant-bras, le test d'allergie se fait désormais sur ces cellules. Elles sont mises en contact avec le sérum sanguin de la personne à tester, ce qui permet aux anticorps IgE de se lier aux mastocytes. Ces mastocytes sont ensuite stimulés par les déclencheurs d'allergie potentiels. S'ils sont activés, une allergie peut être présente.

Prévoir le succès du traitement

Selon le communiqué, le test peut faire encore plus: prédire de manière fiable le succès d'une immunothérapie spécifique (ou désensibilisation) aux allergènes, dans laquelle les personnes souffrant d'allergies sont habituées à un déclencheur d'allergie sur une période pouvant aller jusqu'à cinq ans. Les auteurs de l'étude: «Nous sommes confiants dans le fait que notre test nous permettra de mesurer, dans les mois qui suivent le début d'une immunothérapie, si celle-ci est efficace et dans quelle mesure».

Étude

De plus amples infos sur l'étude.

Plus de nouvelles